TOPAZ-1 : place de l’immunothérapie combinée à la chimiothérapie en 1ère ligne de traitement des cholangiocarcinomes de stade avancé

KP_AZ_MyOncoNews_Figure commentée_E-Samalin_Image_20082024_V1

L’association du durvalumab – inhibiteur de point de contrôle immunitaire ciblant PD-L1, disponible en accès précoce – à la chimiothérapie par gemzar et cisplatine (CISGEM) est devenu le traitement de référence en 1ère ligne des cancers de stade avancé des voies biliaires, suite aux premiers résultats de l’étude TOPAZ-1, présentés à l’ASCO GI 2022.

L’actualisation de ces résultats a été communiquée à l’ESMO GI à Barcelone et publiée récemment dans Lancet Gastroenterol Hepatol (DY. Oh et al. Annals of Oncology. 2024 ; DY. Oh et al. Lancet Gastroenterol Hepatol. 2024)

Avec un suivi médian de 41 mois, le bénéfice de l’association CISGEM+durvalumab est confirmé sur la survie globale, 12,9 vs 11,3 mois, respectivement, avec une amélioration de l’Hazard Ratio passant de 0,80 à 0,74 (0,63-0,87). Le taux de survie globale à 3 ans est doublé : 14,6 % vs 6,9 %, respectivement, avec un profil de tolérance stable et favorable.

Chez les patients qui présentaient un contrôle tumoral défini comme une maladie stable ou en réponse le taux de survie globale à 3 ans était améliorée : 17,0 % vs 7,6 % respectivement.

Les profils moléculaires de ce groupe de patients « longs répondeurs » ou « longs survivants » n’ont pas été communiqués mais il serait intéressant de les analyser.

Si avec ces résultats l’association CISGEM+durvalumab confirme sa place de standard thérapeutique en première ligne, l’association CISGEM+pembrolizumab constitue également une alternative depuis les résultats de l’étude KEYNOTE 966 qui avaient démontré une amélioration de la survie globale  en faveur du bras de traitement associant l’immunothérapie par rapport au placébo : 12,7 vs 10,9 mois (HR 0,83 ; IC 95% 0,72-0,95 ; p =0,02) (RK. Kelley et al. Lancet. 2023).